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Ce que nous attendons de 2017


Dans la tradition gaullienne le Président de la République constitue la « clé de voûte des institutions » et l’élection présidentielle représente certainement la pierre angulaire de notre architecture électorale. Or, telle qu’elle se dessine aujourd’hui, celle de 2017 sera pour le moins baroque…


Une défiance inédite envers les responsables politiques, une majorité présidentielle disloquée et un Président sortant contraint à une primaire à haut risque, la présence probable de l’extrême-droite au second tour, la persistance durable d’une crise économique, sociale et identitaire aggravée par la politique désastreuse menée depuis 2012, et bien sûr la menace terroriste sur notre sol : tout concourt à rendre les échéances de 2017 encore plus cruciales pour l’avenir de notre pays.


La campagne présidentielle devra faire émerger des propositions, des hommes et des femmes capables de redresser la France. Il est devenu impératif de réformer en profondeur notre système éducatif, de recréer les conditions d’une véritable dynamique économique, de restaurer l’autorité de l’Etat et la confiance des Français dans leurs institutions. Le prochain quinquennat sera périlleux, notamment pour réparer les dégâts causés par le manque de courage et l’inaction à la tête de l’Etat depuis 2012.


Nous formons évidemment le souhait que le prochain Président de la République et sa majorité parlementaire soient issus de notre famille politique et incarnent les valeurs de la droite républicaine et du centre. Tant dans le Val d’Oise entre 2008 et 2011 que depuis 2012 au niveau national, les socialistes ont démontré leur amateurisme et leur cruel défaut de responsabilité. Quant à l’extrême-droite, dont nous avons toujours dénoncé la démagogie et refusé toute alliance, elle ne porte que des propositions simplistes mais dangereuses, qui achèveraient de ruiner la situation de notre pays.


Pour redresser la France, nous appelons tous les Français se reconnaissant dans les valeurs de la droite et du centre à voter aux primaires les 20 et 27 novembre. Quel que soit le ou la candidate qui emporte votre choix, vous participerez ainsi à la dynamique de rassemblement indispensable à l’alternance de 2017.


Nous espérons que l’avenir des collectivités territoriales fera l’objet de propositions précises au cours de la campagne. Au-delà des difficultés concrètes des élus locaux, il s’agit de retisser le lien entre les territoires et nos concitoyens. Par ailleurs, les collectivités ont toujours vocation, si on leur en donne les moyens, à participer à l’effort d’investissement indispensable à la relance économique. Après de trop nombreuses années de bricolage législatif, il est temps de rendre aux collectivités leurs moyens d’action au plus près de nos concitoyens.


Nos attentes concernent en priorité les Départements, qui sont les plus durement touchés par l’effet de ciseaux : explosion de leurs dépenses obligatoires conjointe à la réduction drastique de leurs ressources, au premier rang desquelles les dotations de l’Etat. Pour le bloc départemental, le manque à gagner s’élève à 8,8 milliards d’euros entre 2014 et 2017, dont 160,2 millions d’euros pour le Val d’Oise, soit une baisse de 41% ! Cette asphyxie programmée, qui pénalise l’investissement local et constitue un cynique transfert d’impopularité fiscale, doit cesser. La première urgence du futur exécutif en direction des collectivités locales sera de stopper cette hémorragie financière, responsable de l’augmentation de la fiscalité locale et de l’arrêt de nombreuses politiques volontaristes. Concernant les Départements, la question du financement du RSA devra être rapidement posée et résolue. Aujourd’hui, nous assumons pour le compte de l’Etat le versement de cette allocation, qui relève pourtant de la solidarité nationale. Dans le Val d’Oise, le versement du RSA représentait 197M€ dans le budget 2016, en augmentation de près de 10% par an ! Renforcées récemment par notre majorité, nos mesures de lutte contre la fraude ne peuvent à elles seules résoudre la question du financement de notre protection sociale.


Malgré ce contexte contraint, nous avons réussi à préserver notre effort d’investissement, notamment en direction des communes, du numérique ou de l’éducation. Cela aurait été impossible sans notre plan d’économies de 70M€ sur le train de vie du Département. Ces efforts de rigueur et d’exemplarité, avec la baisse de 9% des indemnités des élus, payent, mais il revient désormais à l’Etat de prendre des mesures structurelles pour redonner de l’oxygène aux Départements.


Nous avons bien conscience que ces questions ne figurent pas parmi les plus médiatisés de la campagne présidentielle. Néanmoins, ils devront témoigner du degré d’engagement des différents candidats envers un sujet déterminant pour le quotidien des Français et l’avenir de notre pays.


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