Budget départemental 2015 : premiers défis, premières décisions
Lors de la séance publique du 27 avril, notre majorité a adopté le Budget Primitif 2015 du Conseil départemental du Val d’Oise, clôturant ainsi une première séquence post-électorale essentiellement consacré à l’installation du nouvel exécutif départemental et à la procédure budgétaire.
Ce budget constitue le premier acte fort de notre mandature, la première réponse aux défis du Val d’Oise pour les six prochaines années. En effet, le contexte financier et institutionnel n’a jamais été aussi contraint et tendu pour les collectivités locales et les Départements en particulier. Confrontés à la diminution drastique des dotations de l’Etat et à l’explosion incontrôlée de leurs dépenses sociales obligatoires, les Conseils départementaux se retrouvent aujourd’hui financièrement asphyxiés du fait des décisions du Gouvernement.
Quelques chiffres illustrent cette situation inédite et explosive dans notre département :
-20,9M€ de dotation en 2015, qui s’ajoutent aux -8,7M€ en 2014 et se poursuivront jusqu’en 2017 avec une baisse de 71,4M€, soit -41%. Au total 160M€ de manque à gagner pour la période 2014-2017 !
+20M€ d’augmentation mécanique des dépenses sociales obligatoires par rapport à 2015, dont +8,2% pour le seul RSA.
Depuis 2011, notre majorité a engagé des efforts sans précédent pour redresser les finances départementales, malgré une dette héritée des trois années de gestion socialiste et d’un contexte financier fortement contraint. Pour l’année 2014, ce sont ainsi 55M€ qui ont été économisés sur les dépenses de fonctionnement et de train de vie du Département, permettant ainsi de préserver les capacités d’investissement de notre collectivité sans alourdir encore son endettement (+3 % seulement entre 2011 et 2014, contre +62 % sous la mandature socialiste 2008-2011).
Pour équilibrer le budget 2015, et préserver les capacités d’investissement de notre collectivité, notre majorité a fait le choix clair de rechercher en priorité des sources d’économies sur le fonctionnement du Département. Ce sont donc d’importantes mesures de réduction des dépenses de fonctionnement que nous avons adoptées le 27 avril, représentant 15M€ en année pleine, venant s’ajouter aux 55M€ déjà réalisées.
Pour la 3e année consécutive, nous n’augmenterons pas la part départementale sur la taxe foncière, dernier levier fiscal encore à la disposition des Départements, bien que le Val d’Oise dispose du 14e taux le plus bas de France. C’est un choix de responsabilité et de courage que de faire d’abord porter l’effort sur le train de vie de la collectivité avant de solliciter les contribuables.
Nous avons également fait le choix de l’exemplarité, en votant la réduction de 9% des indemnités de fonction légales accordées aux conseillers départementaux. Cette diminution représente une économie de 118.000 € par an, soit 708.000 € sur l’ensemble du mandat, malgré l’augmentation du nombre d’élus, issue du scandaleux redécoupage cantonal opéré par la gauche.
Dans son ensemble, le Budget Primitif 2015 s’équilibre à 1 268,7 M€, dont 998,7 M€ en fonctionnement et 270 M€ en investissement. Par rapport à 2014, les dépenses de fonctionnement sont maîtrisées (+0,7%), de même que la dette départementale (+2,5%), tandis que les dépenses d’investissement sont préservées (même niveau de dépenses réelles d’équipement qu’en 2014, à 143,4M€).
Ces dépenses d’investissements seront principalement ciblées sur nos priorités départementales, dans la continuité de nos engagements de campagne : amélioration de la qualité de service en matière de transports (63,1M€) ; création des conditions optimales de réussite scolaire grâce au plan pluriannuel d’investissement dans les collèges (24M€) ; maintien d’une politique d’accueil et d’amélioration des conditions de vie des publics en difficultés (5,6M€) ; accompagnement des collectivités valdoisiennes dans la réalisation de leurs équipements de proximité avec une enveloppe de 28M€, supérieure de 1M€ par rapport aux subventions réellement versées en 2014.
Bien au-delà des aspects comptables, la construction du budget d’une collectivité constitue un acte fort et la traduction des orientations politiques de notre majorité. Tout au long de notre mandat, nous nous attacherons à concrétiser ces choix, conformément à nos engagements de campagne. Comme les Français dans leur ensemble, les Valdoisiens attendent de leurs responsables politiques des engagements réalistes et ambitieux, des résultats tangibles, une exemplarité sans faille. C’est tout le sens de notre action depuis 2011, que nous poursuivrons avec plus de détermination encore jusqu’au terme de ce nouveau mandat.